lundi 30 juillet 2012

Guen-mai ou soupe à la grimace

Dans mon enfance, un petit déjeuner à la française – pain beurre et confiture- était fort rare. C’était une pratique des grandes occasions. Nous mangions fréquemment un genre de gruau de riz . Au pays d’où je viens, mais il semblerait que je n’en suis pas originaire, ce gruau se nomme “ vary sosoa ”.Parmi mes compagnons d’internat, tant indigènes qu’immigrés, il y en avait qui le détestaient , alors que moi j’adorais cela, et je ne me privais jamais d’un lègue volontaire de celui qui aurait subitement eu une perte d’appétit par loyauté au pain beure.

Bon, faut quand même que je vous le dise que ce vary sosoa n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec la guen-mai “ spéciale sesshin ” à la mode d’ici. Dites-moi, pourquoi y ajoutez-vous des légumes de pot-au-feu ? C’est une hérésie, parbleu, c’est du vary “amin’anana” (riz aux brèdes) new-age ou bien ? Là, c’est une réaction partisane pas trop objective, et je le conçois.

Un vary sosoa accompagné d’un fricassé de « brède chouhoux » ou un sauté de chou de chine, le tout agrémenté d’un “ lasary”, voilà ce que je pense être un vrai petit déjeuner. J’entends au loin la coincée du zafuton et le rectomètre de service qui s’évertuent à vouloir prétendre que l’on se nourrit que pour vivre. Faut qu’ils sachent que j’aime la vie, donc manger bien, et je n’aime pas trop que l’on mette en cause l’universalité de mon vary sosoa . Dans mes oryoky c’est un chef-d’œuvre, un délice. Alors que votre guen-mai façon d’ici, n’est que de la procédure pour faire comme si et où l’expression de la simplicité du cœur ne figure pas…

Là, je suis pleinement dans l’expression libre de la mauvaise foi. Un petit dernier pour mettre un point final, messieurs ! Votre guen- mai façon d’ici est une vraie soupe à la grimace.

Kakudo Osho

(Texte contrôlé avec The plagiarism Checker University of Maryland et sur plagium )
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[Crédit photo Google]