vendredi 24 septembre 2010

Angel Kyodo Williams | Noire, Femme et Maître Zen

 Being Black: Zen and the Art of Living with Fearlessness and Grace.

Compatibility with other traditions is an unsung strength of Buddhism. Here, ordained Zen priest Williams makes a compelling case for African-Americans to embrace this practice that originated far from their fundamental roots on the continent of Africa. Although she does not advocate that African-Americans replace their traditional religions with Buddhism, she does believe that Zen's practical approach to ordinary life can help them, noting also that Buddha was a brown-skinned person. 

Williams, who is African-American, quite comfortably employs black vernacular, balancing such light moments with meatier discourses on the particular history and weight of blackness. 
Williams's primary thrust, however, encompasses the basic whats, hows and especially the whys of Buddhism. Under her effective touch, such concepts as Bodhisattva Vows, Pure Precepts and the Eightfold Path become accessible possibilities for a better everyday life. Postures and procedures round out this unassuming primer that squarely embraces Zen (meaning "meditation"). With subtle persuasion and highly readable prose, Williams advocates that a "warrior spirit" of truth and responsibility is a good fit for people who "want to know how to be here in this life and be okay just as we are." She has reached well beyond her stated audience, for to whom does this not apply?

Copyright 2000 Reed Business Information, Inc.

Publisher: Viking Adult; illustrated edition edition (October 9, 2000)
Language: English
ISBN-10: 0670892688
ISBN-13: 978-0670892686

Voir et écouter 
Angel Kyodo Williams
Director: Global Oneness Project | Producer: Global Oneness Project
Genre: Documentary | Produced In: 2005 | Country: United States





mercredi 15 septembre 2010

Ote premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère.


« Tout tend à soi : cela est contre tout ordre. Il faut tendre au général, et la pente vers soi est le commencement de tout désordre » Blaise Pascal


Durant ces quarante ans de présence du Zen en Europe nous avons eu sporadiquement l’émergence de nettoyeurs qui s’arrogeaient le droit de pointer les manquements des autres. Quand cela se produit sur des forums de discussion cela prête à sourire car ils sont souvent des déversoirs, mais quand les témoins d’une époque s’y mettent aussi cela nous interpelle et nous finissons par nous demander ce que nous faisons dans cette galère (merci Molière). Certains ont un très bon niveau culturel et sont très intelligents.


Qu’ils veulent dénoncer les écarts de conduite soit, mais faire usage de banales histoires ou exploiter le ressenti d’une personne qui s’est débarquée pour dénoncer – alors que n’importe quel béotien sait que l’on ne compare pas un âne à un cheval du seul fait que tous deux sont de la famille des équidés - ce qui se fait ou pas dans certains pays dont les us et les coutumes n’ont rien de commun avec l’Europe pour asseoir leur qualité de monsieur propre ne peut être gratuit et qu'ils ne montrent aucun intérêt à la souffrance des personnes qui leur confient leurs mésaventures.  

Pourquoi donc se lanceraient-ils dans une croisade alors qu’ils n’ont aucun moyen et surtout aucune qualité pour rénover le système ou d’apporter une alternative autonome et cohérente comme le firent en leur temps les réformateurs ? Ce qui semble transparaître dans cette dynamique c’est que cela ne sert que leurs propres intérêts. Restons lucides, les messieurs propres aussi s’inscrivent dans la dynamique dite de la promo et de l'exploitation d’une niche.

Quand on commence à dire : « il y en a qui » cela sous-entend qu’ « il y en a d’autres qui » alors tout tend à soi. Étonnamment cela finit toujours par des propos injustes parfois cruels, toujours ambitieux, envieux et s’ensuivent des fadaises à convaincre le chaland en s’appuyant sur le besoin qu’ils ont de ne pas desservir le dharma, alors qu'ils sont animés de cette certitude supérieure d'être celui qui sait ce qui est conforme ou déviant, vrai ou faux, bien ou mal.
Quel intérêt ont-ils d'agir ainsi ? À première vue aucun.  Détrompez-vous, cela  sert à fédérer leurs fidèles et à élargir leur tribu. L'approche pourrait, sans aucune méprise, être qualifiée de commerciale et si ce n'est pas le cas alors elle ressemble fortement à une attitude perverse  de ceux qui cherchent constamment à rehausser l'image qu'ils ont d'eux mêmesOn ne pense pas assez à les voir ainsi.

Pensez-vous concrètement que notre pratique représente quelques choses pour ses marchands et ses messieurs propres ?- Non.  Pensez-vous que ses marchands menacent notre pratique et que ses messieurs propres nous soutiennent ? - Non. 

Toutefois soyons tolérant, accordons-leur le droit de jouir de leur liberté. Comment ? En leur offrant notre indifférence ou en faisant  nôtre la parabole de la paille et de la poutre. 

Évangile de Luc, 6, 41 : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. » (Traduction Louis Segond).

Zenki.

(Texte contrôlé avec The plagiarism Checker University of Maryland et sur plagium )
Une faute d'orthographe, une erreur à signaler ? Une précision à apporter ? Ecrivez nous http://goo.gl/Ffv5

lundi 13 septembre 2010

Schéma d’analyse de la dynamique relationnelle avec un professeur spirituel

Le texte qui suit n’est qu’une partie de la réflexion d’Alexandre Berzin dans  "WISE TEACHER, WISE STUDENT: Tibetan Approaches to a Healthy Relationship" et il  est la propriété du site «  Les Archives Berzin », nous l’avons reproduit non pour le plagier mais pour vous offrir la possibilité de le découvrir .Nous vous conseillons  de vous rendre sur le site et de lire la totalité de l’article - qui donne un résumé de l'ouvrage -  en cliquant sur ce lien. http://goo.gl/dBFD.

Les six dimensions d’une relation

Nous pouvons analyser la relation, aussi bien du côté de l’élève que de celui du professeur, en termes de six facteurs ou dimensions. S’il y a des problèmes dans la relation, ce schéma peut contribuer à identifier où ils se trouvent, pour que chaque partie puisse essayer de s’ajuster et de s’adapter afin d’obtenir un équilibre plus sain.
Les six facteurs sont :
  1. les faits propres à chaque partie et au cadre de la relation;
  2. le but de la relation pour chaque partie et les facteurs psychologiques qui ont une incidence;
  3. le rôle que chaque partie se définit et définit pour l’autre en termes du jeu de la relation et, de ce fait, les attentes de chacun(e) et comment chacun(e) se sent vis-à-vis de lui-même ou elle-même;
  4. le niveau d’engagement et d’implication de chaque partie;
  5. d’autres facteurs psychologiques propres à chaque partie;
  6. comment la relation fonctionne et l’effet qu’elle a sur chaque partie.
Premièrement : Les faits propres à chaque partie et au cadre de la relation
Les faits propres à chaque partie qui influencent la relation comprennent :
  • le sexe et l’âge,
  • la culture d’origine – asiatique ou occidentale,
  • une langue commune ou le besoin d’un interprète – pour la communication personnelle et/ou les enseignements,
  • si ordonné ou laïc,
  • la fréquence des expositions au Dharma et le niveau d’instruction mondaine,
  • les qualifications pour être professeur ou élève en termes de maturité affective et éthique,
  • la quantité de temps qu’ils ont l’un pour l’autre,
  • le nombre d’autres élèves,
  • si le professeur est résident ou en visite occasionnelle.
Le cadre peut être :
  • un centre de Dharma en Occident – un centre urbain ou résidentiel,
  • si c’est un centre de Dharma, un centre indépendant ou faisant partie d’une large organisation de Dharma,
  • un monastère – en Asie ou en Occident.
Deuxièmement : Le but de la relation pour chaque partie et les facteurs psychologiques qui ont une incidence
Pour les deux parties, dans toute relation, le but de la relation est presque toujours mixte. La relation entre l’élève et le professeur n’y fait pas exception.
L’élève peut venir à un professeur spirituel pour :
  • obtenir des informations et apprendre des faits,
  • apprendre à méditer,
  • travailler sur sa personnalité,
  • améliorer les choses dans cette vie,
  • améliorer ses vies futures,
  • atteindre la libération des renaissances à la récurrence incontrôlable (samsara),
  • atteindre l’illumination pour aider les autres à atteindre la libération et l’illumination équivalentes,
  • apprendre à se détendre,
  • nouer des contacts sociaux avec des élèves partageant les mêmes valeurs,
  • accéder à de l’exotique,
  • trouver un remède miracle à quelque problème physique ou affectif,
  • recevoir son « shoot de Dharma » de la part d’un professeur charismatique divertissant, comme un « junkie du Dharma ».
De plus, l’élève peut se tourner vers le professeur pour y chercher :
  • un encadrement et une inspiration sur la voie bouddhique,
  • une thérapie,
  • un directeur de conscience,
  • un substitut parental,
  • de la reconnaissance,
  • quelqu’un qui lui dise ce qu’il faut faire dans la vie.
Le professeur spirituel, à son tour, peut vouloir :
  • donner des faits,
  • révéler des initiations orales pour préserver le Dharma,
  • travailler sur la personnalité des élèves,
  • semer des graines pour le bénéfice des vies futures des élèves,
  • aider les élèves à obtenir une meilleure renaissance, la libération et l’illumination,
  • construire un centre de Dharma ou un empire de centres de Dharma,
  • gagner des convertis à sa lignée,
  • recevoir de l’argent pour soutenir un monastère en Inde ou en reconstruire un au Tibet,
  • trouver une base sûre en tant que réfugié,
  • gagner sa vie ou s’enrichir,
  • obtenir de la puissance pour dominer les autres,
  • obtenir des avantages sexuels.
Les facteurs psychologiques négatifs ayant une incidence sur les deux parties, comprennent :
  • la solitude,
  • l’ennui,
  • la souffrance,
  • l’insécurité,
  • le désir de suivre une mode,
  • la pression du groupe.
Troisièmement : Le rôle que chacun(e) se définit et définit pour l’autre en termes du jeu de la relation et, donc, les attentes de chacun(e) et comment chacun(e) se sent vis-à-vis de lui-même ou d’elle-même
Le professeur spirituel peut se considérer lui-même ou elle-même, ou l’élève peut considérer le professeur comme :
  • un professeur de bouddhisme qui donne des informations sur le bouddhisme,
  • un instructeur de Dharma qui indique comment appliquer le Dharma à sa vie,
  • un formateur en rites ou en méditation,
  • un mentor spirituel qui confère des vœux,
  • un maître tantrique qui confère des initiations tantriques.
L’élève peut se considérer lui-même ou elle- même, ou le professeur peut considérer l’élève comme :
  • un(e) élève du bouddhisme qui obtient des informations,
  • un(e) élève du Dharma qui apprend comment appliquer le Dharma à sa vie,
  • un(e) stagiaire en méditation ou en rites,
  • un(e) disciple qui a simplement pris des vœux auprès du professeur,
  • un disciple qui est guidé personnellement par le professeur.
Un autre aspect de cette dimension est comment chacun(e) se sent vis-à-vis de lui-même ou d’elle- même du fait de la relation.
L’élève peut se sentir :
  • protégé(e),
  • appartenir à quelqu’un,
  • complet (complète),
  • comblé(e),
  • serviteur,
  • membre d’un culte.
Le professeur spirituel peut se sentir :
  • maître,
  • humble pratiquant(e),
  • sauveur,
  • directeur de conscience,
  • psychologue,
  • administrateur d’un centre de Dharma ou d’un empire de centres de Dharma,
  • soutien financier d’un monastère.
Quatrièmement : Le niveau d’engagement et d’implication de chaque partie dans la relation et les facteurs psychologiques qui ont une incidence
L’élève peut :
  • payer des honoraires fixes, faire des dons ou étudier sans payer ni donner quoique ce soit au professeur,
  • être superficiellement engagé(e) ou profondément impliqué(e) dans le bouddhisme ou envers le professeur et/ou la lignée,
  • avoir l’intention de prendre ou de ne pas prendre de vœux avec le professeur, ou les avoir déjà pris ou pas,
  • se sentir responsable d’aider le professeur,
  • se sentir redevable financièrement,
  • se sentir redevable moralement,
  • avoir le sentiment de devoir être loyal – à cet égard, le rôle de la pression du groupe est important,
  • avoir peur d’aller en enfer s’il ou elle fait quelque chose de mal.
Le professeur spirituel peut :
  • prendre la responsabilité de guider l’élève sur le plan éthique,
  • souhaiter diriger la vie de l’élève et lui dire ce qu’il faut faire,
  • remplir son devoir parce que son propre professeur l’a envoyé(e) là pour enseigner,
  • se considérer comme quelqu’un qui fait son travail.
Les facteurs psychologiques négatifs ayant une incidence sur cette dimension comprennent:
  • la peur de s’engager,
  • la peur de l’autorité, peut-être due à de mauvais traitements vécus dans le passé,
  • le besoin de se rendre utile ou d’être aimé(e),
  • le besoin d’attention,
  • le besoin d’exercer un contrôle sur les autres,
  • le besoin de se prouver quelque chose à soi-même.
Cinquièmement : Autres facteurs psychologiques propres à chaque partie
Ceux-ci incluent, que les parties soient ou ne soient pas :
  • extraverties ou introverties,
  • intellectuelles, affectives ou pieuses,
  • chaleureuses ou distantes,
  • calmes ou irritables,
  • avides de temps et d’attention,
  • jalouses des autres élèves et professeurs,
  • empreintes de peu d’amour propre ou d’arrogance.
Sixièmement : Comment la relation marche et l’effet qu’elle a sur chaque partie
L’élève et le professeur forment-ils ensemble :
  • une bonne ou mauvaise équipe,
  • une équipe dans laquelle chacun(e) fait valoir en l’autre ses meilleures aptitudes ou les empêche de se manifester,
  • une équipe où chacun gaspille le temps de l’autre du fait de différentes attentes,
  • une équipe dans laquelle une structure hiérarchique est maintenue et dans laquelle l’élève se sent exploité(e), surveillé(e) et, donc, inférieur(e) (renforçant ainsi un amour-propre faible) et où le professeur se sent comme une autorité et, donc, supérieur(e) – à noter que ce que l’une des parties ressent ne correspond pas forcément à ce que l’autre partie ressent,
  • une équipe dans laquelle l’une des deux parties, ou les deux, se sent inspirée ou épuisée.
Conclusion
Nous avons besoin d’évaluer la relation entre élève et professeur en termes de chacune des six dimensions et de chacun de leurs facteurs constitutifs. Si les facteurs ne s’accordent pas entre eux, il faut que les deux côtés essaient de les harmoniser et de les ajuster, ou de s’adapter. Si l’un des deux côtés n’est pas réceptif à cette approche de résolution de problème à cause de différences culturelles ou de facteurs affectifs, l’autre côté a besoin, soit de faire les ajustements lui-même ou elle-même, soit de maintenir une distance dans la relation.

Comment se procurer cet ouvrage : Snow lion publications
  • Paperback: 272 pages
  • Publisher: Snow Lion Publications; Reprint edition (June 16, 2010)
  • Language: English
  • ISBN-10: 1559393475
  • ISBN-13: 978-1559393478


mardi 7 septembre 2010

La pratique hors champs narcissique

Avant de s’investir dans la pratique, il est primordial de savoir ce qui est important pour soi. 

Si la pratique de la Voie est essentielle et qu’elle n'est pas un caprice de vieux loup ou de jeune louve en quête d’aventure branchée, nous pouvons nous apercevoir avec le temps qu’elle nous révèle nos dilemmes profonds - l’autre qui est englué en nous. Mais si nous considérons ces dilemmes comme une aberration, une faiblesse honteuse, la Voie – l’approche spirituelle – ne peut prendre essor. Nous ne sommes pas un accident, une catastrophe ou un hasard de la vie. Ces dilemmes, par la pratique, ne peuvent devenir GENJOKOAN. Lorsque sa vie, par la pratique, a ce privilège de devenir GENJOKOAN , nous cheminons conjointement entre le refus et le désir de changement. Le changement provoque un déséquilibre, d’où notre refus. Seuls ceux qui s’efforceront de comprendre ce déséquilibre se libéreront des effets secondaires du changement.
Il est vrai que la Voie est un long tunnel obscur dans lequel il nous est difficile d'accepter le fait que l’on ne puisse pas posséder un moyen habile de nous éclairer par nous-mêmes – selon nos caprices et nos opinions toutes personnelles. Alors, certains préféreront chercher le moyen habile au travers  d'un gourou à la mode: le sorcier, le thérapeute, l'authentique maître zen celui qui promet la bodhisattva attitude par ses cours. Comme un moyen en appelle un autre, c’est une quête de moyen sans fin .Et comme disait Eno, alors on finit par ne jamais pratiquer.
La bodhisattva attitude par des cours, c'est refusé l’expérience de l’inconnu et faire le choix de la Voie comme échange d’une chose connue contre une chose connue quantifiable et qualifiable, une recapitalisation de soi avant d’être une perte de soi. Alors nous nous égarons, nous faisons de la Voie un concept pour le plaisir du concept. La Voie devient ludique, un moyen de socialisation (signe manifeste d'un possible égarement).
Pratiquer, c’est plutôt SUIVRE qu’accompagner. Si nous arrivons à comprendre le sens profond de SUIVRE, la Voie est éclairée et sécurisée. SUIVRE, c’est aussi se faire précéder par celui qui a de l’expérience, afin que l’on puisse négocier sans ombrage le déséquilibre. Quand finalement on peut SUIVRE, automatiquement le Maître se révèle à nous comme une évidence et comme une relation. Alors une pratique de Maître à Disciple peut  s'installer sans craindre le regard du monde et le zen s'installe dans sa vie hors du champs narcissique.


(Texte contrôlé avec The plagiarism Checker University of Maryland et sur plagium )
Une faute d'orthographe, une erreur à signaler ? Une précision à apporter ? Ecrivez nous http://goo.gl/Ffv5