lundi 2 août 2010

La vie des disciples du Bouddha racontée aux Enfants

Qui sont les disciples du Bouddha ? Des moines et des laïques qui se vouent à la pratique du Dharma. Lorsque le Bouddha enseigne, ils l'écoutent attentivement et avec application.Il y a toujours eu une relation harmonieuse entre le Bouddha et ses disciples.
Depuis l’avènement du bouddhisme, il y a plus de 2'500 ans, il a été transmis sous différentes formes aux quatre coins du monde, dans les pays comme l’Inde, la Chine, la Corée et le Japon.
À l’époque du Bouddha vécurent les Vénérables Mahākāśyapa , Ānanda,  Suddhipanthaka  et Vimalakīrti . Le bouddhisme s’est aussi transmis à l’Est, en Chine où vécurent de distingués Maîtres tels que Xuanzang et Jianzhen de la dynastie Tang . Parmi les disciples du Bouddha, certains étaient très éloquents ou avaient une mémoire prodigieuse alors que d’autres excellaient dans les traductions, en dialectes locaux, des enseignements du Bouddha. Compte tenu de la diversité des talents des disciples du Bouddha, il est impossible de tous les évoquer ici.

Le plus heureux des ascètes : le Vénérable Mahākāśyapa

Vénérable Mahākāśyapa naquit en Inde dans une famille aisée. Après avoir renoncé à la vie de famille pour suivre le Bouddha, il s’adonna à une ascèse très stricte et il était si résolu (une vie se satisfaisant de très peu de désirs) que personne ne pouvait le faire changer d’avis.
Un jour le Bouddha lui dit, « À présent que tu es vieux, tu ne devrais pas être si intransigeant envers toi-même et assouplir cette pratique trop austère ». Mahākāśyapa répondit : « Pour moi la pratique de l’ascétisme est la chose la plus merveilleuse au monde. Dans mon cœur il n’y a aucun désir pour les choses matérielles et mondaines. J’ai l’esprit apaisé ». Le Bouddha fit alors l’éloge de Mahākāśyapa pour son bel exemple et plus tard lui attribua le titre de : « premier pour l'observance de la discipline. »

La prodigieuse mémoire d’Ānanda

Vénérable Ānanda était le cousin du Bouddha. De tous ses disciples il était celui qui avait le plus de prestance et en plus, il était doté d’une mémoire prodigieuse. Après avoir quitté sa maison pour suivre le Bouddha, il devint son assistant et recueillit ses paroles. Ānanda pouvait réciter de mémoire le moindre des enseignements du Bouddha. C'est pourquoi il lui fut attribué le titre de « premier dans les domaines de l’érudition et de la mémoire. »
Le Vénérable Ānanda possédait une mémoire photographique et il était celui qui avait en mémoire le plus d’enseignements.Après la mort du Bouddha, un concile fut tenu par ses disciples pour rassembler et consigner ses enseignements. Ānanda qui avait la capacité de réciter fidèlement tout le Dharma du Bouddha eut la charge de la compilation du Sutra-Pitaka . Il a grandement contribué à la transmission du Dharma jusqu’à notre époque pour que tous les êtres sensibles puissent en bénéficier.

Le Vénérable appliqué   assidu au balayage du sol : Suddhipanthaka

Avant qu’il n’ait développé la sagesse pour comprendre et réaliser la vérité de tout phénomène, Vénérable Suddhipanthaka, un des dix principaux disciples du Bouddha, rencontrait certaines difficultés à se remémorer   le plus simple des enseignements du Bouddha. Conscient de son incapacité, il pleurait souvent de tristesse. Pour le consoler, le Bouddha lui dit de réciter la phrase « Enlève la poussière et nettoie la saleté »,  même cela, il n’était pas en mesure de s’en rappeler.
Puis le Bouddha lui dit de persévérer et qu’il pouvait répéter la phrase en nettoyant le sol. Jour après jour, Siddhipanthaka suivit l’instruction du Bouddha et petit à petit finit par en saisir le véritable sens. Comme la poussière peut être enlevée à l’aide d’un balai, la souillure peut être éradiquée par la sagesse. Par conséquent, il est possible à chacun de cultiver et d’élever sa sagesse et sa connaissance en nettoyant le sol avec attention.

Pourquoi les fleurs ont-elles adhéré au corps de Vimalakīrti ?

Bien que Vimalakīrti ait été un homme très fortuné à l’époque du Bouddha, il ne se préoccupait pas de comparer, de contester ou d’émettre un jugement sur quoi que ce soit ou sur quiconque. Il était connu comme une personne de sagesse au vu de ses réalisations par la pratique des enseignements du Bouddha.
Un jour que Vimalakīrti était malade, le Bouddha demanda au Bodhisattva Manjushri de rendre visite au vieillard. De nombreux disciples du Bouddha suivirent le Bodhisattva Manjushri chez Vimalakīrti. Alors que le Bodhisattva et les pratiquants laïques engagèrent une discussion subtile sur le Dharma, une divinité céleste vint les écouter. Elle en fut transportée de joie. Touchée par leur sagesse, en guise d’offrande elle jeta des fleurs célestes sur l’assemblée des Bodhisattvas et des grands disciples. Cependant, quelque chose d’étrange se produisit. Lorsque les fleurs touchèrent le Bodhisattva Manjushri et Vimalakīrti, elles tombèrent immédiatement sur le sol, mais lorsqu’elles atteignirent les grands disciples, elles ne tombèrent pas. Malgré tous leurs efforts, les disciples ne parvinrent pas à s’en défaire.
Savez-vous pourquoi les fleurs ont adhéré aux disciples et non pas sur Vimalakīrti et le Bodhisattva Manjushri ?  C’est parce que les Bodhisattvas sont ceux qui ont réalisé l’état d’indifférence incommensurable mais pas les disciples. Ils  font  encore des distinctions et des comparaisons  d’où l’adhérence des fleurs sur leur corps. Il est donc très important, dans toutes nos relations interpersonnelles, que nous entretenions la distanciation mais non la discrimination entre le beau et le laid, entre le riche et le pauvre.

Extraits d’un manuel d’enseignements Bouddhiques pour enfants Origine : Taïwan.