dimanche 4 avril 2010

Jukai |受戒 | Recevoir les préceptes

Le livret Jukai de Maître Dôgen commence ainsi : - Si l’on ne se prémunit pas des souillures en demandant à recevoir les préceptes, il est impensable de réaliser l’état de Bouddha ou de devenir un Patriarche. Recevoir les préceptes est un rite de passage d’un état de l’homme du monde à celui l’homme de la Voie. Et qui dit rite, dit rituel. Cette cérémonie n’a jamais été interrompue depuis l'époque du Bouddha. Ainsi, dans l’école Zen sôtô, le fait de recevoir les préceptes est considéré comme un acte majeur pour tout individu voulant se mettre sous la protection des enseignements du Bouddha, mais aussi devenir membre du Sangha.
Nous venons à la pratique pour des raisons différentes, mais si nous avons réussi à développer une certaine volonté spirituelle, celle qui nous mène à vouloir saisir le sens de la naissance et de la mort, il n'y a aucun doute que la prise des préceptes renforcera cette volonté spirituelle. Dans le livret Jukai du Shôbôgenzô, Maître Dôgen écrit : - Recevoir les préceptes de Bodhisattva est le premier pas pour suivre la Voie. Les véritables aspirants devraient le savoir. Seuls ceux qui se sont entraînés avec zèle et de façon continue durant une longue période recevront l’enseignement sur la façon de recevoir les préceptes, mais non ceux qui se sont montrés paresseux ou pas concernés par la pratique (…/…). Tous les Bouddha et Patriarches ont enseigné que recevoir les préceptes est le premier pas sur la Voie (…/…). Ainsi. en recevant les préceptes. nous agissons comme les Bouddha et les Patriarches.

Cette volonté spirituelle trouvera toute son efficience dans la vie quotidienne en nous offrant un guide moral, comme le souligne Maître Dôgen : - Quand nous recevons les préceptes, nous veillons à ne pas agir dans le faux. Bien qu’elle puisse ne représenter qu’un engagement de soi à soi-même - sans être que pour soi - lors du rituel de la réception des préceptes, nous quittons la sphère du plus que privé pour entrer, à la vue de tout le Sangha, dans la famille des Bouddha en qualité d’héritier. On ne reçoit les préceptes que d'une personne qui les a aussi reçus, et ainsi de suite on peut remonter jusqu’au Bouddha lui-même. Par ce flux ininterrompu, on peut dire que l’on reçoit ces préceptes du Bouddha lui-même, et ainsi que l’on devient ses enfants (terme désignant le disciple ou celui qui chemine sur la voie du Bodhisattva).

Les préceptes ne peuvent être remis que si vous avez été préalablement instruit, afin d’en comprendre le sens global et le sens particulier. Pour attester l’authenticité de la cérémonie de la remise des préceptes et son bon déroulement dans le respect de la tradition, trois personnes accréditées doivent être présentes :
- Un précepteur (jap. kaishi) qui remet les préceptes. - Un répétiteur (jap. kyôju ajari) qui en explique le sens. - Un maître de cérémonie (jap. komma ajari).

La fonction de maître de cérémonie dans le rituel instauré par Maître de Dôgen est assignée à l'assistant, et comme preuve, on vous remettra un document où figure l’arbre généalogique de la transmission du Dharma du Sangha (jap. kechimyaku) et votre nom bouddhiste (jap. kaimyo) - ce nom est souvent un rappel de quelques aspects de l'enseignement reçu (personnalisé) – un exemplaire des règles et un recueil des soutra.

Les moines, les nonnes et les novices reçoivent lors de cette cérémonie leurs effets personnels, les oblat(e)s un rakusu et les laïcs un wagesa. Ce dernier est peu connu en Europe ; c’est une bande de tissu qui se termine par un noeud décoratif, porté autour du cou. Ce wagesa, ou kesa circulaire, est une version simplifiée du Kesa du Bouddha Shakyamuni, le symbole de la Nature de Bouddha.

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Jukai |受戒 | Recevoir les Préceptes

受 | Ju  |  Recevoir
戒 | Kai |  Préceptes

Les cinq préceptes  courants:


  1. S’abstenir de tuer et de nuire à toute créature, y compris les animaux, insectes…
  2. S’abstenir de voler et de prendre ce qui n’est pas donné. Respecter la propriété d’autrui
  3. S’abstenir de comportements sexuels nuisibles et de tromperie 
  4. S’abstenir de critiques, mensonges, commérages, paroles futiles. Ne prononcer que des paroles vraies, utiles, bienveillantes et agréables à entendre
  5. S’abstenir de consommer de l’alcool et des stupéfiants qui peuvent entraîner une perte de vigilance et causer du tort. La vigilance s’acquiert par la méditation.