dimanche 21 février 2010

Le chant d'Hakuin | Eloge de la Pratique



Tous les êtres,de par leur nature 
sont des Bouddhas,
comme peut être la glace de l'eau.
Sans eau il ne peut y avoir de glace.

Quelle tristesse de voir ces personnes
S'évertuant à rechercher toujours ailleurs
La vérité qui est proche d'eux.
Comme celui qui s’époumone
à crier "j'ai soif"immergé
 en plein milieu d'une étendue d'eau.
Comme un enfant de bonne famille
qui bauguenaude avec les traines-misères.
Perdu dans les ténèbres de l'ignorance,
Nous nous égarons dans les six mondes.
De pénombre en pénombre nous errons.

Comment nous libérer de la naissance et de la mort ?
Par la pratique de zazen,
d'où émergent toutes les vertus louées par le Mahayana authentique.
Par la pratique du don et du repentir, afin de purifier notre Karma.
Où sont-ils passés ces funestes chemins?
Même la Terre Pure n'est pas si distante.
Ceux qui peuvent entendre cette vérité,
l'écouter ne serait-ce qu'une seule fois avec Gratitude,
la vénérer et la protéger, obtiennent en retour des mérites infinis.

En nous donnant entièrement,
nous apportons la preuve de notre nature véritable.
Cette véritable nature est le non_soi, il n'est plus nécessaire de ratiociner.
C'est évident qu'il y a unité.
Dans ce qui est la cause et dans ce qui est l'effet.
Il n'y a ni paire ni tierce.

La voie est juste là sous nos pieds.
Désormais, notre forme qui est non_ forme et nos pérégrinations, sont notre demeure;
Nos pensées dorénavant sans_pensées,
Nos chants et nos danses sont la voix du Dharma.
L'immensité du Samadhi est sans contrainte, totalement libre,
sa sagesse est éclatante comme un soir de pleine lune.
Sincèrement que voulons-nous de plus ?
Le nirvana nous crève les yeux.
La terre qui nous porte est la Terre Pure.
Notre corps est le corps du Bouddha.

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Traduction Libre du Kogan Hosen ji | Centre Zen Soto Geneve
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